Du 23 janvier au 19 février 2004, l’Autorité de Régulation a réalisé une mission de contrôle de la qualité de service et de suivi des engagements des opérateurs fixe et mobiles : Mauritel, Mattel et Mauritel-Mobiles.

La mission a couvert la quasi-totalité des localités desservies par un réseau de télécommunications, à savoir : Néma, Timbédra, Aioun, Tintane, Kiffa, Guérou, Tidjiklja, Sélibaby, M’Bout, Kaédi, Bababé, Boghé, Aleg, Maghta-Lahjar, Boutilimitt, Rosso, Akjoujt, Atar, Chinguitty, Zouérate, Nouadhibou et Nouakchott.
Le rapport issu de la présente enquête porte exclusivement sur une réévaluation de la qualité de service offert par les deux opérateurs mobiles Mattel et Mauritel-Mobiles, huit mois après la décision du Conseil National de Régulation « engageant ces opérateurs à déployer d’ici au 1er octobre 2003 les moyens requis pour satisfaire aux exigences de leur cahier des charges en matière de qualité de service. Passé ce délai, le Conseil National de Régulation se réserve le droit de mettre en application les sanctions prévues par la législation en vigueur ».
Les résultats de cette enquête confirment pour ces opérateurs une bonne performance de l’indicateur « probabilité de couverture » (à l’extérieur, à l’intérieur d’un véhicule et à l’intérieur d’un immeuble au 1er mur). En revanche, l’enquête fait ressortir des taux de perte inquiétants atteignant 67% pour Mattel et 78% pour Mauritel-Mobiles alors que cet indicateur devrait rester inférieur à 5%. C’est dire que cet indicateur considéré le plus pertinent, car reflétant fidèlement la situation des réseaux des opérateurs telle qu’elle est perçue au quotidien par les usagers, n’a connu aucune amélioration par rapport aux enquêtes précédentes.
Les opérateurs ont été en outre défaillants par rapport à l’indicateur de coupure d’appel qui a atteint 21% pour Mauritel-Mobiles et 14% pour Mattel alors que le niveau autorisé est de 3% au maximum.
D’autres contre-performances et anomalies affectant la qualité de service ont été relevées : à titre d’exemple, certains appels aboutissent à de faux messages du genre « ce numéro n’est pas attribué », « ce numéro n’est pas en service », etc.
L’Autorité de Régulation qui se penche, sans désemparer, sur les différents aspects de cette question rendra sa décision dans les tout prochains jours.